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26 nov 2025

Élections du CSE : ce que les dirigeants doivent savoir

Depuis le 31 octobre 2025, la réglementation encadre précisément l'organisation des élections du comité social et économique dans toutes les entreprises de 11 salariés et plus. 
La présence d’un comité social et économique (CSE) devient obligatoire dès que l'effectif atteint 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. L'employeur doit alors organiser des élections tous les 4 ans, sauf accord collectif fixant une durée comprise entre 2 et 4 ans.

Les membres élus représentent le personnel sur les questions de salaires, d'application du Code du travail et de conditions de travail. Depuis octobre 2025, la limitation à trois mandats successifs a été supprimée, permettant aux élus de se représenter sans restriction.

Le protocole d'accord préélectoral, une étape centrale

Le protocole d'accord préélectoral (PAP) fixe les modalités d'organisation du scrutin. L'employeur doit inviter les organisations syndicales à négocier ce protocole au moins 15 jours avant la réunion prévue.

Le PAP définit la répartition du personnel entre les collèges électoraux, le nombre de sièges à pourvoir et les règles de déroulement des opérations. Pour être valable, il nécessite l'accord d'une double majorité des syndicats signataires.

Une procédure spécifique pour les entreprises de 11 à 20 salariés

Dans les structures de 11 à 20 salariés, une dérogation existe. Si aucun candidat ne se présente dans les 30 jours suivant l'information du personnel, l'employeur est dispensé d'inviter les syndicats à négocier le PAP.

Attention : depuis août 2023, cette dispense ne permet plus d'interrompre le processus électoral. L'employeur doit organiser les deux tours de scrutin, même en l'absence initiale de candidat. En cas de carence totale, un procès-verbal doit être établi et transmis à la DREETS sous 15 jours.

Les conséquences d'une carence

En l'absence d'élus, l'entreprise est dispensée d'organiser de nouvelles élections pendant 6 mois. Passé ce délai, si un salarié ou une organisation syndicale le demande, l'employeur dispose de 30 jours pour relancer le processus.

L'absence de procès-verbal de carence expose l'employeur à des sanctions pour délit d'entrave : jusqu'à 7 500 € d'amende et 1 an d'emprisonnement.

Pour accompagner les employeurs, le Ministère du Travail met à disposition un simulateur de calendrier électoral.
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