Fondation d'entreprise
 

Etude sur la santé du dirigeant (2023) 

Alors que la fonction dirigeante reste synonyme de renoncement de soi, 35 % des chefs d’entreprise envisagent de tout bousculer en faisant une pause dans leur carrière, pour se ressourcer ou pour se réinventer.
 
Pour la 9e année consécutive, la Fondation d’entreprise MMA des Entrepreneurs du Futur a réalisé une enquête avec OpinionWay auprès de 1 500 dirigeants de TPE, PME et ETI afin de connaître leur état de forme physique et psychologique en cette période de profonds bouleversements du monde du travail.

Cette année, l’étude fait le portrait de dirigeants confiants mais prudents, ayant néanmoins des difficultés à conjuguer travail et vie personnelle.

Des dirigeants confiants mais prudents

En ce milieu d’année 2023, 58 % des dirigeants se disent confiants en l’avenir. Les moins de 50 ans le sont encore plus (65 %) tout comme les dirigeants de PME (65 %) et ETI (83 %).

Un optimisme qui reste néanmoins mesuré pour 33 % d’entre eux qui précisent que la prudence restera de mise pour leurs choix stratégiques. Si 44 % évoque une forme d’attentisme, 18 % admettent se sentir découragés et ne pas vouloir lancer de nouveaux projets pour l’instant.

Le difficile équilibre entre travail et vie personnelle

Près de 4 dirigeants sur 10 ont déjà été amenés à prioriser leur activité au détriment de leur santé ou d’engagements plus personnels.

31 % des chefs d’entreprise indiquent avoir renoncé à consulter un médecin sur les 12 derniers mois – 70 % déclarent l’avoir fait afin de prioriser le maintien de leur activité. Seuls 29 % des décideurs ont un suivi médical régulier, soit 13 points de moins que la moyenne nationale.

Au-delà de la santé, la vie familiale des dirigeants est également touchée. 12 % des femmes dirigeantes indiquent avoir renoncé à un projet d’enfant – 19 % chez les jeunes dirigeants, hommes et femmes confondus. 16 % ont renoncé à s’investir dans l’activité de leur conjoint tandis que 13 % n’ont pu apporter d’aide à un proche dépendant.

Un équilibre difficile qui fait qu’ils sont nombreux à se questionner à leur rapport au travail. 35 % des chefs d’entreprise envisagent ainsi de tout bousculer en faisant une pause dans leur carrière, pour se reposer (45%), pour se détendre (25 %) ou pour se réinventer (18 %).

Une santé solide mais sujet d’inquiétude

83 % des chefs d’entreprises se déclarent en bonne santé physique et 77 % en bonne forme psychologique, un niveau qui reste stable d’années en années.

A noter que ces bons chiffres cachent d’importantes disparités en fonction des secteurs d’activité – l’agriculture a ainsi des chiffres particulièrement bas, avec 59 % seulement des sondés en bonne forme psychologique.

Même s’ils se déclarent en bonne santé, 70 % des entrepreneurs évoquent au moins une douleur ou un trouble physique quotidien. Les plus fréquents étant le mal de dos, les douleurs articulaires et les troubles du sommeil.

Néanmoins, les dirigeants sont un tiers (35 %) à redouter voir leur santé physique se dégrader (38 % n’ont aucune inquiétude). Une personne interrogée sur quatre (23 %) évoque le risque de dépression ou de burnout.

Interrogés sur les habitudes et bonnes pratiques qu’ils ont mis en place pour rester en forme, les femmes et hommes dirigeants d’entreprise misent en priorité sur trois leviers : la bonne hygiène de vie citée à 82 % (sport, alimentation, sommeil) ; le lâcher-prise cité à 78 % ; et les moments de partage et de dialogue avec leur entourage à 66 %.

Consulter tous les résultats de l’étude et le communiqué de presse.