Un potentiel encore trop peu valorisé
De nombreuses entreprises peinent à intégrer les profils de plus de 45 ans dans leurs dispositifs RH. Si les politiques de diversité et d’inclusion se renforcent, elles se concentrent majoritairement sur les jeunes générations. Pourtant, les collaborateurs expérimentés disposent d’un capital de savoir-faire, de recul et de stabilité essentiel, notamment dans descontextes de transformation ou de transfert de compétences.
Dans un marché de l’emploi tendu, où certaines fonctions restent difficiles à pourvoir, les profils seniors représentent une ressource immédiatement opérationnelle. Leur fidélisation, tout comme la valorisation de leurs expertises via le mentorat, le tutorat ou encore des parcours de carrière adaptés, permet d’ancrer une culture d’entreprise solide.
Créer des passerelles entre les générations
La valeur ajoutée d’une équipe intergénérationnelle réside dans la mise en synergie des compétences. Le croisement des perspectives, des expériences et des usages technologiques crée un terrain fertile pour l’innovation et l’adaptabilité.Des pratiques comme le mentorat inversé, où les plus jeunes partagent leur maîtrise des outils numériques avec les plus expérimentés, illustrent cette logique de transmission croisée. À l’inverse, les seniors apportent une mémoire des situations passées, une compréhension des cycles économiques et un sens de la stabilité qui peuvent être précieux
dans la gestion de projets sensibles.
Faire de la mixité d’âge une politique RH
Pour tirer pleinement parti de cette diversité, l’organisation doit mettre en place des conditions favorables : flexibilité des rythmes de travail, accompagnement personnalisé, adaptation des outils managériaux et reconnaissance explicite des apports de chacun. Cela implique également de former les encadrants à la gestion d’équipe intergénérationnelle et desortir des stéréotypes liés à l’âge.