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Etudes 
20 jul 2023

L’entrepreneuriat durable, quel avenir en France ?

L’écosystème entrepreneurial français est favorable à l’entrepreneuriat durable, notamment grâce aux réglementations et subventions spécifiques qui soutiennent les startups orientées vers la durabilité.
Selon le rapport 2022 du GEM, réalisé par le Labex Entreprendre dont la Fondation MMA est partenaire, l’entrepreneuriat durable se porte bien dans l’Hexagone.

Selon les experts interrogés, la France a mis en place davantage de soutiens aux startups orientées vers la durabilité que les autres pays du G7 (score de 5,8/10 contre 4,8 en moyenne pour les autres pays du G7). Des incitations gouvernementales qui prennent notamment la forme de règlementations, de subventions ou encore de droits spéciaux.

Les experts considèrent que les entreprises nouvelles et en croissance sont nombreuses à intégrer les principes de la RSE dans leurs activités commerciales. Les experts notent également que les entreprises françaises voient les enjeux environnementaux comme une opportunité potentielle, et non comme une réponse contrainte aux défis climatiques et sociaux. La France se classe d’ailleurs au 1er rang des pays du G7 sur ces deux points, avec un score de 6,6/10.

D’ailleurs, plus d’1 entrepreneur sur 2 (57 % des entrepreneurs émergents et 50 % des entrepreneurs établis) dit donner la priorité à l’impact social et/ou environnemental de son entreprise avant la rentabilité ou la croissance.

Néanmoins, il existe un écart très marqué entre intentions et réalisations. Cette divergence est présente dans tous les pays du G7 mais plus forte en France, notamment chez les entrepreneurs émergents.

Ainsi, si 74 % des entrepreneurs émergents déclarent toujours tenir compte des implications environnementales dans les décisions qu’ils prennent pour leur entreprise (contre 64 % des entrepreneurs établis), ils ne sont que 27 % à déclarer avoir mis en œuvre des actions pour minimiser leur impact sur l’environnement (contre 52 % pour les établis).

Un différentiel entre intentions et actions encore plus grand lorsque l’on regarde les enjeux sociaux. Dans ce domaine, si 74 % des entrepreneurs émergents et 60 % des établis déclarent les prendre en compte, ils ne sont respectivement que 19 % et 33 % à mettre en œuvre des actions concrètes pour maximiser l’impact social de leur entreprise. Un taux d’engagement près de deux fois plus faible que dans l’action environnementale.

Un constat que le rapport du GEM propose de faire évoluer en développant l’accompagnement des entrepreneurs émergents afin qu’ils intègrent le plus tôt possible les objectifs du développement durable au travers d’actions concrètes. Le rapport propose ainsi que les accompagnants de l’écosystème entrepreneurial montent en compétence sur ces sujets et interagissent avec les acteurs de l’écosystème du développement durable pour co-construire de nouvelles actions d’accompagnement.

Consulter l'intégralité du volet français du rapport du GEM 2022.

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