Fondation d'entreprise
 
 
André Letowski
Emploi 
13 fév 2023

Seuls 3 % des cadres ont démissionné pour choisir le freelance

Si le fait de créer en freelance a la cote auprès des cadres, peu font le pas.

La situation des cadres

♦ Les domaines où il y a le plus de changements depuis un an :
En hausse : dans la manière d’acheter et de consommer en général (28 % vs 14 en 2021) et dans les attentes des salariés vis-à-vis de leurs entreprises (22 % vs 10).

En baisse : dans l’organisation de son travail (17 % vs 28), l’usage des outils numériques (10 % vs 21), les relations familiales et amicales (5 % vs 12).

Ceci étant, 96 % (très 74 %) accordent toujours de l’importance à la famille, puis en second lieu au pouvoir d’achat (94 % dont très 49), aux amis et relations (91 % dont 50), aux loisirs (91 % dont 41), au travail (89 % dont 34), à l’environnement et au climat (87 % dont 38), nettement moins à la politique (46 % dont très 9) et à la religion (23 % dont 8).

♦ Les enjeux professionnels jugés les plus importants à 5 ans :

2 items sont cités en tête : la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle (55 % toutes citations et 33 en 1ère citation) et l’épanouissement au travail (54 % et 27).

3 items sont modestement cités : le respect de valeurs RSE, développement durable (20 % et 12), la transformation managériale, la possibilité d’avoir davantage recours au télétravail (20 % et 8), les nouvelles approches en matière de collaboration (17 % et 8).

4 items sont peu cités : la digitalisation des métiers (9 % dont 4), le développement de nouvelles formes de travail en dehors du salariat (9 % dont 3), la formation professionnelle (9 % dont 3), et la facilité de mobilité géographique (9 % dont 3).

♦ L’envie de démissionner :
49 % n’y ont pas songé (59 en 2021), 45 % y songent (dont 11 % ont commencé à l’organiser), 24 % (vs 19 en 2021) ont démissionné. Ceux qui y ont le plus songé sont les moins de 35 ans (67 % vs en moyenne 51), ceux qui ont une expérience de freelance (66-69 %), ceux en fonction d’encadrement avec 1 à 10 personnes à gérer (57-60 %), ceux qui ont au moins 2 enfants (57-62 %). Y ont moins songé, les 50 ans et plus (31 %), ceux qui ne télétravaillent pas (43 %).

Dans le cadre d’une négociation de rémunération entre un employeur et un cadre salarié, l’employeur est le plus en position de force (50 % vs 58 en 2021), le cadre (23 % vs 15), autant l’un que l’autre (27 % vs 27).

43 % resteraient dans l’entreprise actuelle même si leur rémunération n’augmentait pas suffisamment en 2023, alors que 40 % seraient prêts à quitter leur entreprise ; 17 % ne savent pas.

A propos des freelances

61 % en ont une bonne opinion (77 en 2019) ; 3 % ont démissionné pour s’installer en freelance et 22 % y ont songé sans jamais démissionner pour le faire.
68 % ont aussi une bonne opinion du portage salarial.

Ceux qui y ont songé et ne l’ont pas fait évoquent le risque que cela représente (54 %), des raisons financières (46 %), des raisons familiales (19 %), des raisons administratives (13 %).

29 % ont songé dans l’avenir à le faire, notamment 43 % s’ils avaient la possibilité de conserver leur emploi actuel à mi-temps, pour exercer en freelance à mi-temps (une opinion qui ne bouge pas dans le temps).

Pour en savoir davantage : Baromètre Les cadres du privé et les nouvelles formes de travail - Vague 5 | Freelance.com, Ifop, décembre 2022

Méthodologie : échantillon de 1022 personnes, représentatif de la population cadre du privé âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 14 décembre 2022.


 
André Letowski est expert en entrepreneuriat, en petites et très petites entreprises. Il publie une note mensuelle regroupant une sélection brute ou retravaillée et commentée des corpus statistiques français, des enquêtes et publications concernant le domaine des TPE, PE et PME.




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